Réunis en commission mixte paritaire (CMP) le 13 juin, les députés et les sénateurs français ont donné le feu vert à la suppression d’un amendement qui visait à interdire le port du voile lors des sorties scolaires.
La suppression d’un amendement qui visait à interdire le port du voile islamique pour les accompagnatrices lors des sorties scolaires a été approuvée par la commission mixte paritaire (CMP), réunie à l’occasion du projet de loi pour une école de la confiance. Les participants ont ainsi voté contre l’avis de Jean-Michel Blanquer, à savoir l’interdiction du port de signes religieux ostentatoires pour les accompagnants.
La décision a été accueillie avec enthousiasme par les partisans du multiculturalisme, notamment Sihame Assbague, qui se décrit comme une «féministe intersectionnelle».
«La suppression de l’amendement visant les mères voilées c’est bien mais ce n’est qu’une bataille. L’islamophobie n’a fait que gagner du terrain ces dernières années: terrain médiatique, politique, législatif. C’est un combat de tous les jours. Faut soutenir les collectifs en lutte», a-t-elle twitté dans la foulée.
Madjid Messaoudene, un élu municipal de Saint-Denis qui se définit comme un «racisé», a également salué la suppression de l’amendement: «Une victoire face à l’islamophobie galopante visant à instrumentaliser la laïcité à des fins d’exclusion».
Un tel choix avait auparavant été soutenu par le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal. «Quand on n’est pas dans l’école, on n’est pas dans l’école», avait-il déclaré sur Cnews.
La CMP a également supprimé la disposition visant à suspendre les allocations familiales pour les parents d’élèves absentéistes.
sputniknews