L’année 2019 s’annonce faste pour la finance islamique. Cette finance considérée comme étant éthique devrait peser 2 500 milliards de dollars à l’échelle mondiale à la fin 2019 contre 2 440 milliards de dollars en 2018, a annoncé le directeur général d’AlHuda Center of Islamic Banking and Economics (CIBE), Muhammad Zubair Mughal (photo), le 8 janvier.
Selon lui, les actifs financiers islamiques proviendront des services bancaires «halal» à hauteur de 81%, des sukuk (11%), de l’assurance takaful (2%), des actions islamiques, des sociétés Ijara et les fonds de placements immobiliers islamiques (5%) et de la microfinance islamique (1%).
Cité par le journal qatari Gulf Times, M. Mughal a déclaré que l’année 2018 «n’a pas été un bon millésime pour la finance islamique», en raison notamment de la pression persistante sur les prix du pétrole, de la guerre commerciale entre les Etats –Unis et la Chine et de la situation politique instable dans le golfe Persique.
«Cette année, la situation morose dans le Golfe devrait persister, et la croissance de la finance islamique sera principalement tirée par les pays qui viennent juste de l’adopter en Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Nord, ainsi que par des pays de l’Asie centrale.», a-t-il estimé, notant que la demande pour les produits financiers «charia compliant», devrait également rester forte en Malaisie, en Indonésie, au Pakistan et au Bangladesh.
Agence ecoffin