La crise politique au Mali préoccupe le président IBK. Ce dernier a convoqué et reçu samedi des représentants de partis de la majorité présidentielle. Après ces derniers, il a reçu l’imam Dicko chef de file des contestataires
Au menu des discussions, la formation d’un gouvernement d’union nationale qui peut faciliter la mise en place de réformes dans le pays.
Les réformes en question
D’après plusieurs sources, il n’y a pas eu de place pour les sujets tabous. Parmi ceux-ci, ont figuré les réformes nécessaires pour sortir de la crise, l’avenir de la Cour constitutionnelle a fait elle aussi partie des discussion compte tenu de la crise sans précédent qui y règne– au moins quatre des neuf sages ont déjà présenté leur démission –, .Il en été de même pour l’Assemblée nationale où l’élection de 31 députés repêchés par la Cour constitutionnelle après avoir été déclarés battus lors de la proclamation des résultats provisoires par le ministère malien de l’Administration territoriale a fait couler beaucoup d’encre et de salive..
Devant les représentants de sa majorité politique, le chef de l’État malien a pris la parole pendant 50 minutes samedi, indique RFI. Ibrahim Boubacar Keïta s’est dit totalement ouvert au dialogue. Il a proposé un gouvernement d’union nationale pour trouver les solutions à la crise politique actuelle. Une idée approuvée par ses invités.
Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre malien des Affaires étrangères, qui dirige un regroupement de partis poids lourds de la majorité présidentielle, à la sortie de la rencontre a déclaré ce qui suit : « Le président de la République nous a donné son point de vue, sachant qu’il a fait une offre de gouvernement d’union nationale en proposant à l’ensemble des sensibilités politiques de se retrouver au sein de cet exécutif-là afin de conduire les réformes nécessaires pouvant éviter à notre pays des épisodes similaires ».
C’est justement dans le cadre de cette résolution des conflits qu’ après plusieurs semaines de vives manifestations très populaires, la nouvelle figure de proue de l’opposition malienne, Imam Mahmoud Dicko, a été reçu au Palais par le président Ibrahim Boubacar Keita dont il a longtemps réclamé la démission lors des manifestations très populaires qu’il dirigeait.
La décrispation de la situation au menu des échanges
Selon la présidence malienne, les deux personnalités ont échangé essentiellement sur les voies et moyens d’une décrispation du climat socio-politique, dans un contexte de crise sanitaire due au coronavirus et de menace terroriste dans certaines zones du pays
Sources : AFP et RFI