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MUTINERIE AU MALI : LES NOUVEAUX HOMMES FORTS DU PAYS

Depuis hier, le pouvoir est désormais assuré par des militaires du « Comité national de salut du peuple ». Ces derniers ont annoncé qu’ils assuraient la continuité de l’Etat et des services publics. Un couvre-feu a également été instauré.

Après avoir pris le contrôle d’un camp militaire à proximité de Bamako et arrêté le président Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre, des militaires ont pris le pouvoir au Mali.

Profil des militaires du putsch

Parmi les leaders du putsch, deux personnes occupaient une place importante à la base militaire de Kati, d’où est partie la mutinerie : le colonel Malick Diaw (chef-adjoint du camp) et le colonel Sadio Camara (ancien directeur de l’académie militaire). Malick Diaw aurait récemment participé à un entraînement en Russie et aurait adressé la demande de démission au président Keïta.

Sadio Camara, présenté comme « le nouvel homme fort du Mali » par le site Mali Actu, s’était également rendu en Russie en début d’année. Il était aux côtés du chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air, le Col-Maj Ismaël Wagué, qui a lu mercredi une déclaration au nom de la junte pour annoncer la prise de pouvoir militaire. « Le colonel Diaw serait le chef de la mutinerie au camp de Kati, à 15 km de Bamako. Il aurait demandé au président de la république de quitter le pouvoir avant 14 h 00 GMT », selon un tweet à son sujet.

Naissance du Comité National de Salut du Peuple

Les militaires putschistes sont rassemblés sous la bannière du CNSP, le Comité national de salut du peuple. Cette formation, qui n’existait pas avant le coup d’Etat, assure l’exercice du pouvoir après la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta, arrêté le 18 août. Pour expliquer les motivations de ces mutins, un porte-parole du CNSP a dénoncé la dégradation de la sécurité dans le pays.

« Des villages entiers sont brûlés, des paisibles citoyens massacrés. Nous déplorons tous les jours la perte de nos compagnons d’armes. L’horreur est devenue le quotidien des Maliens qui sont devenus des réfugiés dans leur propre pays en proie à toutes les difficultés existentielles ».

Les évènements du mardi ont fait 4 morts (source hospitalière)

Il est toutefois bon de signaler que  le départ du président Ibrahim Boubacar Keita du pouvoir ne s’est pas fait sans heurts. En effet, au lendemain de la journée fatidique du mardi ayant vu des éléments de l’armée arrêter le président malien et son Premier ministre et le renversement du régime, des sources hospitalières évoque que 4 personnes ont perdu la vie des suites des événements.

Par ailleurs, Le Comité National de Salut Public entend organiser des élections dans un « délai raisonnable ».

kemebrama@hotmail.com

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