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RETOURNEE EN CACHETTE VIVRE AU MALI, SOPHIE PETRONIN EST RECHERCHEE PAR LES AUTORITES

L’ex-otage est retourné secrètement s’installer au Mali en avril dernier, avec la complicité de son fils. Les autorités maliennes veulent maintenant « l’appréhender » pour « lever certaines ambiguïtés ».

Vendredi soir, un message d’un colonel de la gendarmerie malienne était rendu public. S’adressant « à toutes les unités du pays », il demandait par télégramme de « rechercher très activement » l’ex-otage Sophie Pétronin, 76 ans. Et, si elle était retrouvée, de « l’appréhender et de la conduire sous bonne escorte » à la direction générale de la gendarmerie à Bamako…

Ce message a été très commenté, ce week-end sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, où de nombreux utilisateurs étaient outrés d’apprendre que Sophie Pétronin était retournée au Mali.

Mais, contrairement à ce qui a d’abord été écrit, la septuagénaire n’est pas portée disparue et nullement prise en otage, assure RFI. Les proches de Sophie Pétronin s’étonnent d’ailleurs de ce télégramme virulent des autorités de sécurité maliennes, qu’ils assurent ne pas comprendre.

Il faut revenir sur les coulisses du retour de Sophie Pétronin au Mali pour mieux comprendre.

Convertie, louant ses ravisseurs… Sophie Pétronin avait fait polémique à sa libération

Elle avait été libérée en octobre 2020, après quatre ans de captivité. En échange d’une rançon et de la libération de 200 djihadistes. Mais à son retour en France, elle avait suscité la polémique en annonçant s’être convertie à l’islam lors de sa captivité ou en parlant de ses geôliers comme « d’opposants armés » plutôt que de djihadistes.

Arrivée clandestine au Mali

Libérée en octobre 2020, après quatre ans de captivité, Sophie était partie vivre en Suisse auprès de son fils, Sébastien.

Mais, pour celle qui a vécu vingt ans au Mali pour faire de l’humanitaire, la vie helvète lui était difficilement supportable, notamment avec de surcroît toutes les restrictions liées à la pandémie. Des idées noires lui seraient même venues, selon Mediapart, qui raconte cette période avec force détails.

Sophie Pétronin avait alors effectué plusieurs demandes de visas pour le Mali, chaque fois bloquées par le Quai d’Orsay. Le fils, qui comprend que sa mère « se sent encore plus prisonnière que dans le désert » décide de l’aider. C’est-à-dire la renvoyer au Mali.

En avril dernier, tous deux se rendent donc au Sénégal « en vacances » (pays où l’on peut se rendre sans visa), avant de rejoindre le Mali en bus. Le retour au Mali de la septuagénaire était aussi motivé par la volonté de retrouver sa fille adoptive, assure TV5 Monde.

« Lever certaines ambiguïtés »

Depuis, Sophie Pétronin vivait à Bamako, où les autorités maliennes étaient averties de sa présence par la France.

Mais voilà, soudain, les autorités de sécurité maliennes veulent mettre la main sur elle, et évoquent à RFI la nécessite de « lever certaines ambiguïtés ». Que lui reprochent-ils ? Mystère. Dans leur télégramme, les Maliens signalent sa présence à « Sikasso », à 400 km de Bamako. Les proches de Sophie Pétronin démentent qu’elle y soit jamais allé.

Par La rédaction – Hier à 20:32 | mis à jour hier à 23:07 – Temps de lecture : 3 min

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Photo Matthieu Rosier/AFP

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