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CHRISTINE LAGARDE FAIT L’ELOGE DE LA FINANCE ISLAMIQUE

Christine Lagarde estime que la finance islamique peut devenir un facteur de stabilité financière.

Christine Lagarde estime que la finance islamique peut devenir un facteur de stabilité financière. – Yasser Al-Zayyat – AFP

La directrice générale du FMI a loué le modèle sur lequel se base la finance islamique et qui, selon elle, peut devenir un « facteur de stabilité ».

La croissance rapide de la finance islamique peut devenir un facteur de stabilité en raison des notions de partage du risque et d’échange basés sur des actifs tangibles, a indiqué mercredi Christine Lagarde.

« La finance islamique peut en principe devenir un facteur de stabilité financière car le partage du risque réduit le ratio d’endettement et les échanges sont adossés à des actifs tangibles donc entièrement garantis », selon la directrice générale du FMI.

Les banques islamiques offrent également des contrats de partage des bénéfices et des pertes qui permettent de réduire les pertes et d’atténuer le risque de contagion dans le cas d’une crise du secteur bancaire, a-t-elle souligné. « Ceci implique (…) une plus grande capacité d’absorption des pertes de capital, qui est l’un des objectifs clés de la nouvelle réforme de la réglementation (bancaire) mondiale », a-t-elle affirmé à l’occasion d’une conférence organisée par le FMI et la Banque centrale du Koweït.

Le FMI va davantage s’impliquer dans la finance islamique

Mais pour que la finance islamique puisse donner tout son potentiel, elle doit augmenter le nombre de ses clients, uniformiser les normes et améliorer le cadre réglementaire. Christine Lagarde a déclaré par la suite lors d’une conférence de presse que le FMI allait davantage s’impliquer dans le secteur de la finance islamique, avec une plus grande surveillance bilatérale et aide analytique.

La finance islamique, qui interdit la spéculation et l’intérêt, manque toujours d’un cadre réglementaire et de contrôle. Elle interdit également les transactions concernant les produits financiers à haut risque, ceux considérés comme illicites comme les jeux de hasard notamment, et les ventes à découvert. Christine Lagarde a ainsi affirmé que les actifs de la finance islamique avaient dépassé la barre des 2.000 milliards de dollars et avaient un potentiel de croissance encore plus grand.

Près de 40 millions des 1,6 milliard de musulmans à travers le monde sont des clients de la finance islamique, dont la popularité ne cesse d’augmenter.

Article parus en 2015

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