Le jeudi 19 mars a été un jour symbolique : la Chine a annoncé ce jour zéro nouvelle contamination d’origine locale par le coronavirus. Une première depuis le début de l’épidémie. Mais, le pays-épicentre de l’épidémie redoute désormais les cas importés et a lancé une campagne tous azimuts d’aide internationale.
Signe d’une inversion de tendance : davantage de personnes sont désormais mortes en dehors de Chine que dans le pays asiatique où le nouveau coronavirus est apparu en décembre à Wuhan. Par ailleurs, seuls huit nouveaux décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, portant le bilan national à 3 245.
Une quarantaine imposée aux personnes arrivant sur le territoire
La Chine fait désormais face au danger des cas importés, dont 34 supplémentaires ont été rapportés jeudi. Ce nombre de personnes contaminées venant de l’étranger est même un record journalier. Il s’agit le plus souvent de Chinois rentrant de pays particulièrement touchés par le Covid-19. La Chine reste le pays plus touché au monde par le coronavirus, avec 80 928 personnes contaminées – dont 87% sont guéris.
« Nous ne devrions jamais permettre que la tendance positive, obtenue au prix de grands efforts, soit inversée », a mis en garde mercredi le président Xi Jinping, lors d’une réunion du Parti communiste chinois (PCC). Pour éviter que les personnes venant de l’étranger ne relancent une épidémie endiguée sur son sol, la Chine impose désormais une quarantaine à toute personne arrivant dans le pays.
Défendre son image écornée
A Pékin, elles sont placées pour la plupart dans des hôtels. Celles vivant seules, les plus de 70 ans, les mineurs et les femmes enceintes peuvent toutefois rester chez elles. Mais la Chine, qui avait tardé à réagir lors de l’apparition du virus à la fin de l’an dernier, souhaite également agir en amont, en aidant les pays les plus touchés à éviter une envolée des contaminations.
Elle a ainsi fait parvenir mercredi à la France un million de masques, selon le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Le premier avion, qui s’est posé à Paris, a également apporté des combinaisons de protection et des gants médicaux, a précisé l’ambassadeur de Chine, Lu Shaye.
Pékin cherche à défendre son image écornée lors de l’apparition du virus et s’est dit « indigné » mardi de voir le président américain Donald Trump parler de « virus chinois » au lieu du terme « Covid-19 » forgé par l’OMS.
Source : lexpress.fr Il y a 12 heures