La diaspora burkinabè a lancé samedi à Abidjan son premier mouvement politique pour peser sur l’élection présidentielle de novembre au Burkina.
Quelque milliers de délégués venus de 18 pays ont lancé dans un grand hôtel de la capitale économique ivoirienne, un mouvement politique dénommé « C’est le moment! »« Nous avons décidé de porter notre choix sur le président Roch Marc Christian Kaboré qui brigue un deuxième mandat parce qu’il a permis à la diaspora de prendre part aux élections, d’obtenir dix sièges au parlement (dans la prochaine législature) et de disposer d’un ministère des Burkinabè de l’étranger », a aussitôt déclaré Moumouni Pograwa, son porte-parole.
Bouclier face au terrorisme
Pour Moumouni Pograwa, « le président Kaboré a fait front contre le terrorisme et constitue un bouclier face à ce fléau ».
La diaspora burkinabè représente une communauté de sept millions de personnes, dont plus de la moitié vit en Côte d’Ivoire. Elle transfère chaque année l’équivalent de 58 milliards de FCFA (environ 88 millions d’euros) au Burkina.
Roch Marc Christian Kaboré a été investi le 11 juillet par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), son parti, pour briguer un second mandat, alors que le pays a sombré dans les violences jihadistes en cinq ans.
Rassemblement pro-Compaoré à Ouagadougou
Par ailleurs, samedi, à Ouagadougou, un rassemblement des partisans de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré pour réclamer son retour au pays a été empêché.
Un imposant dispositif policier dressé aux abords de la Maison du peuple dans la capitale Ouagadougou, où devait se tenir la manifestation, a empêché des milliers de personnes de se rassembler. Aucune raison officielle n’a été donnée par les forces de l’ordre, certains policiers se contentant d’indiquer que le rassemblement est « reporté ».
Blaise Compaoré, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, vit actuellement en Côte d’Ivoire d’où il ne peut être extradé en raison de sa double nationalité ivoirienne obtenue grâce à son épouse.