Sortir une centaine de millions de personnes de la pauvreté en 8 ans, cela semble à une mission impossible jusqu’à ce que la Chine le fasse. De 2013 à 2020, les 98,99 millions d’habitants ruraux démunis, les 832 districts défavorisés et les 128.000 villages déshérités, définis par les critères chinois en vigueur, sont sortis de la pauvreté. Ceux qui vivaient autrefois sous la seuil de la pauvreté n’ont plus besoin de se soucier de la nourriture ou des vêtements. Leurs droits à l’éducation obligatoire, aux soins médicaux de base, à un logement convenable et à l’eau potable sont bien garantis. La Chine a achevé la tâche historique d’éliminer la pauvreté absolue et a réalisé dans les délais l’objectif de l’édification intégrale d’une société de moyenne aisance. Comment la Chine a pu le faire ? Je pense à 4 points importants :

Premièrement, se faire une idée claire de la situation. La réduction de la pauvreté ne peut se faire sans une identification précise des populations démunies. Depuis le lancement de la politique de réforme et d’ouverture sur l’extérieur en 1978, l’économie chinoise a connu une croissance rapide et la vie des Chinois s’est considérablement améliorée. Jusqu’en 2012, plus de 600 millions de personnes démunies sont sorties de la pauvreté, ce qui représente un succès déjà remarquable dans la réduction de la pauvreté. Cependant, il s’avère plus difficile de sortir les autres personnes démunies de la pauvreté, parce que la croissance économique seule n’en est plus suffisante. En réponse à ce défi, le Président chinois Xi Jinping a lancé en 2013 la stratégie d’assistance ciblée aux démunis, qui consiste à identifier avec précision chaque ménage et chaque individu démunis. En 2014 et 2015, le gouvernement chinois a successivement envoyé sur le terrain plus de 2,8 millions de personnes pour cibler les populations vivant sous la seuil de la pauvreté. A travers la sensibilisation, la prise en compte des demandes, les enquête auprès des ménages et les évaluations aux niveaux villageois, communal et de district, le gouvernement a identifié plus de 90 millions de personnes défavorisés et a mis en opération un système d’information de réduction de la pauvreté unifié à l’échelle nationale et toujours actualisé. Cela jette les bases pour une mise en œuvre efficace des politiques d’assistance ciblée aux démunis.

Deuxièmement, clarifier les responsabilités. Un régime de responsabilisation à cinq échelons, à savoir province, ville, district, commune et village, a été mis en place. Les responsabilités de lutte contre la pauvreté étaient assurées en commun par les premiers secrétaires des Comités du Parti Communiste Chinois (PCC) de différents échelons, ce qui permettait d’assurer le rôle de direction des Comités du PCC et d’identifier les responsabilités des gouvernements de différents échelons. En même temps, un mécanisme d’évaluation a été mis en place en prenant compte principalement des fruits de lutte contre la pauvreté au lieu de produit local brut. Par ailleurs, 255.000 équipes de travail, soit plus de 3 millions de membres du PCC ont été sélectionnés à travers le pays et envoyés dans les villages pauvres, où ils se sont battus en première ligne à côté de deux millions de cadres des districts et communes et des millions de cadres des villages, pour diriger sur place les actions contre la pauvreté, ce qui ont permis de couvrir le « dernier kilomètre » à la mise en œuvre des mesures ciblés contre la pauvreté.

Troisièmement, faire une contribution commune. Nous avons lancé une politique de lutte contre la pauvreté caractérisée par le rôle dominant du gouvernement et des synergies marché-société. Depuis 2013, les gouvernements aux échelons central, provincial, municipal et de district, a débloqué des fonds spéciaux pour la réduction de la pauvreté à hauteur de près de 1.600 milliards de RMB (équivalant à environ 246 milliards de USD), dont une part a été consacrée à la construction des projets d’infrastructures et de bien-être aux populations tels que ceux du transport, de l’eau, de l’électricité, de la communication, de l’éducation, de la santé, et du logement dans les zones déshéritées, une part au développement des industries agroalimentaire et touristique, une part au perfectionnement du système de protection sociale etc.. En même temps, des mécanismes spéciaux comme la concertation et la coopération des régions développées de l’est de la Chine et des régions moins développées de l’ouest, et des assistances ciblées aux districts démunis par des institutions nationales et des sociétés publiques ne cessent d’être perfectionnés. Par ailleurs, l’initiative d’« assistances de milliers d’entreprises à milliers de villages » a eu une réponse favorable dans le secteur privé, des programmes de volontariat des jeunes sur la réduction de la pauvreté ont été mis en place et des consommateurs chinois se tournent davantage vers des produits bio des régions reculées via l’e-commerce. Toutes ces efforts ont bien contribué à la cause de la réduction de la pauvreté en Chine.

Quatrièmement, motiver les populations démunies. La pratique démontre que, dans la lutte contre la pauvreté, il est primordial d’inspirer la volonté des démunis et de promouvoir l’éducation. Avec le raffermissement de la volonté à sortir de la pauvreté, les populations démunies s’attachent à renforcer leurs compétences de développement, d’où vient la durabilité des effets de la lutte contre la pauvreté. Par conséquent, nous avons mis l’accent sur la sensibilisation et travaillé à la transformation mentale des démunis, en promouvant les esprits de la nation chinoise tels que la persévérance, l’autonomisation et la diligence, de manière à consolider leur confiance et leur détermination dans la lutte contre la pauvreté. En même temps, nous avons accéléré la mise en œuvre des projets de la réduction de la pauvreté en matière de l’éducation, en accordant des soutiens plus forts en matière de politique et de financement à la facilitation d’accès à l’éducation des enfants provenant des familles démunies, à l’édification d’enseignants ruraux qualifiés, à la construction des établissements scolaires, à la formation professionnelle, afin de hisser sans cesse le niveau d’éducation dans les zones démunies.

L’élimination de la pauvreté absolue constitue un jalon important dans l’amélioration du bien-être des Chinois, et représente un succès historique dans la promotion des droits de l’Homme en Chine, ce qui rédige un chapitre grandiose du développement humanitaire. La Chine, ayant sorti plus de 700 millions d’habitants de la pauvreté pendant les 40 dernières années, et réalisé dix ans en avance l’objectif de réduction de la pauvreté défini par le Programme de Développement Durable à l’Horizon 2030 des Nations Unies, a contribué au-delà de 70% d’efforts dans la réduction de la pauvreté du monde, ce qui a été apprécié hautement par la communauté internationale. Le Secrétaire Général des Nations Unies António Guterres a dit que les expériences chinoises dans la réduction de la pauvreté étaient instructives pour les autres pays en développement. En réponse favorable à cette attente, la Chine a initié de partager ponctuellement ses expériences concernées. Lors de la 73e session de l’Assemblée Générale de l’ONU, tenue en décembre 2018, des concepts importants initiés par le Président XI Jinping, tels que la lutte ciblée contre la pauvreté, la coopération gagnant-gagnant et la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité ont été rédigés dans une résolution approuvée avec succès. La Chine a offert son plan et son intelligence à la réduction de la pauvreté du monde.

Néanmoins, l’élimination de la pauvreté constitue un nouveau point de départ de développement pour la Chine au lieu d’un point final. Après avoir accompli la mission historique de l’élimination de la pauvreté, la tâche principale du développement de l’agriculture, de la construction des régions rurales et de l’amélioration du bien-être des paysans se tourne vers la revitalisation rurale. La Chine s’engage à réaliser dans l’ensemble la modernisation de l’agriculture et des zones rurales d’ici 2035, et à atteindre ses objectifs globaux à l’horizon de 2050, à savoir une agriculture forte, de beaux paysages ruraux et des agriculteurs aisés. Sur le chemin d’avance, le peuple chinois doit déployer encore davantage d’efforts considérables.

SEM WAN LI, AMBASSADEUR DE LA REPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE EN COTE D’IVOIRE

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