L’ancien chef de l’État soudanais, destitué par l’armée, a été transféré dans la nuit de mardi à mercredi dans une prison de la capitale, Khartoum, a affirmé à la presse l’un de ses proches.
Omar el-Béchir « a été transféré la nuit dernière dans la prison de Kober à Khartoum », a indiqué mercredi 17 avril un membre de sa famille, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité.
Le régime d’Omar el-Béchir, qui a duré trois décennies, a été renversé jeudi 11 avril par la hiérarchie militaire, après quatre mois de protestations à l’échelle nationale. Les manifestants n’ont pas pour autant cessé leurs actions : les principaux organisateurs du mouvement de contestation réclament désormais la dissolution du Conseil militaire de transition.
Mardi soir, l’Ouganda avait annoncé que le pays pourrait examiner une demande d’asile du président soudanais, recherché par la Cour pénale internationale. La juridiction basée à La Haye a émis des mandats d’arrêt contre l’ancien président, âgé de 75 ans, pour « crimes de guerre », crimes « contre l’humanité » et génocide au Darfour.
Le Conseil militaire avait affirmé vendredi qu’il refuserait d’extrader el-Béchir. Mais lundi soir, le général Jalaluddin Sheikh, membre du Conseil militaire, a indiqué que « la décision d’extrader ou non Béchir vers la CPI sera prise par un gouvernement populaire élu et non par le Conseil militaire