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COTE D’IVOIRE : LE RACI APPELLE GUILLAUME SORO A SE PRESENTER EN 2020

Près d’un millier de partisans de Guillaume Soro étaient rassemblés le 18 novembre à Abidjan à l’occasion du 5e conclave du Raci, un mouvement dont le président de l’Assemblée nationale est le président d’honneur.

« Soro, 2020 », « Soro, 2020 », scandait la foule. Si Guillaume Soro n’a pas encore dit s’il sera candidat à la prochaine élection présidentielle, ses partisans n’ont pas l’ombre d’un doute. Près d’un millier étaient rassemblés dimanche 18 novembre à l’hôtel Sofitel Ivoire d’Abidjan, où le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (Raci, dont Guillaume Soro est le président d’honneur) organisait son 5e conclave

Absent, l’ancien Premier ministre était représenté par de nombreux proches, certains venus de l’étranger comme l’ancien ministre congolais, Alain Akouala, le 4ème vice-président de l’Assemblée nationale sénégalaise, Abdou Mbow, ou l’ex-ministre guinéen, Malick Sankhon. Autour d’eux, Anzoumana Moutayé et Daniel Aka Ahizi (présidents du MFA et du PIT), Konaté Navigué (représentant du Front populaire ivoirien de Pascal Affi N’Guessan) et une forte délégation du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) avaient fait le déplacement.

À la tribune, Kanigui Soro, président du Raci, a appelé l’ancien chef de la rébellion à se porter candidat, urgeant ce dernier « à poser dans les meilleurs délais un acte fort et sans équivoque dans ce sens parce que le peuple de Côte d’Ivoire attend cela ». « Le devoir vous appelle », a insisté le député. Le 18 août, l’Union des soroïstes (UDS, un autre mouvement créé par des proches de l’ancien rebelle) avait déjà fait de Guillaume Soro son candidat à la présidentielle.

Une candidature incertaine

Particulièrement discret depuis de longues semaines, le président de l’Assemblée nationale intrigue. Insondable, il s’est éloigné du projet de parti unifié RHDP, sans pour autant couper officiellement les ponts. Son positionnement irrite les caciques du pouvoir. Certains l’appellent à choisir son camp, menaçant de s’attaquer à son poste au perchoir. Mais, si certains de ses proches le poussent également à se positionner, Soro semble vouloir patienter quitte à prêter le flan à ceux qui doutent de sa stratégie et sa véritable capacité de mobilisation. « Pour le moment, il observe car le paysage politique évolue », précise un de ses conseillers.

Dans sa dernière interview, accordée à France 24 fin juillet, Soro avait déclaré qu’il allait « réfléchir » à se présenter.

« Nous voulons qu’il soit candidat et il en est conscient. Il faut qu’il se détermine, mais c’est à lui de décider du calendrier. Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara ont été président. Pourquoi pas Soro ? », estime Mohamed Sess Soukou, dit Ben Souk, député de Dabou et proche de Soro.

Ce 18 novembre, le Raci, crée en 2013, a en tout cas fait un pas de plus vers la transformation du mouvement en un parti politique. Ses textes ont été modifiés, un congrès sera organisé en avril, date à laquelle un groupe parlementaire nommé « Rassemblement » devrait voir le jour. « Le groupe est déjà constitué. Il y a déjà 18 députés membres du Raci. Nous attendons juste la validation de Guillaume Soro », précise Kanigui Soro.

Le Raci a également décidé de poursuivre les discussions dans le but d’intégrer la plateforme politique que compte créer Henri Konan Bédié, le président du PDCI. « Il y a trop de partis politiques dans notre pays. Il faut aller à de grands rassemblements », explique Kanigui tout en précisant : « Nous allons poursuivre notre construction autour sans influence de quelque parti politique que ce soit. Le président Soro se positionnera en tenant compte des objectifs qu’il veut poursuivre, de sa vision de la Côte d’Ivoire. »

Jeune Afrique

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