Quatorze milliards de dollars, c’est ce qu’a coûté la campagne pour la présidentielle et les législatives américaines, selon le Center for Responsive Politics. C’est le double du précédent cycle électoral, il y a quatre ans. Petits et grands donateurs ont ouvert leur portefeuille dans un contexte politique électrique.
« Le coût total de l’élection de 2020 atteindra presque un montant sans précédent de 14 milliards de dollars, ce qui en fera l’élection la plus chère de l’histoire et deux fois plus chère que le précédent cycle d’élections présidentielles », est-il indiqué dès les premières lignes de l’étude du Center for Responsive Politics.
L’économie mondiale est pourtant en berne avec l’épidémie de Covid-19, et les États-Unis sont loin d’en être épargnés. Mais des deux côtés du paysage politique, l’enjeu est de taille pour les électeurs. Il faut dire que cette campagne a été rythmée d’évènements qui ont contribué à faire monter la tension.
La part des petits donateurs augmente
Ainsi au moment de la mort de Ruth Bader Ginsburg, la juge progressiste de la Cour suprême, les dons démocrates ont explosé. Ils sont montés à 70 millions de dollars en une journée. Une réponse indirecte à la course républicaine finalement couronnée de succès pour faire nommer une juge conservatrice pour la remplacer.
Sur ces 14 milliards de dollars, près de la moitié ont été utilisés uniquement pour la course présidentielle. Côté Biden, la stratégie est basée sur les levées de fonds en ligne qui ont rencontré un grand succès. Petits donateurs comme grandes entreprises, beaucoup sont prêts à tout donner pour le départ de Donald Trump de la Maison Blanche. Cette année d’ailleurs, les petits donateurs représentent 22% de l’argent perçu contre 15% il y a quatre ans.
Le candidat démocrate est aussi celui qui a reçu le plus de dons de la part de Wall Street : 74 millions de dollars de contributions, soit plus de quatre fois plus que son rival républicain.