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MALI: BAH NDAW, LE NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA TRANSITION

Assimi Goïta est le nouveau vice-président de la transition malienne

Le vice-président est Assimi Goïta. La junte avait jusqu’à mardi pour respecter les injonctions de la Cédéao. Sa réaction est maintenant attendue.

Un colonel à la retraite va diriger le Mali pour la période de transition, après le départ du président Ibrahim Boubacar Kéita. Bah Ndaw a été nommé par le comité mis en place par la junte au pouvoir depuis le putsch du 18 août dernier. A 70 ans, le nouveau président de la transition avait été en 2014 éphémère ministre de la défense sous Ibrahim Boubacar Kéita, lors du premier mandat de ce dernier. Notre correspondant au Mali décrit Bah Ndaw comme un homme intègre, de rigueur, doté d’une grande connaissance des dossiers.

Le nouveau président de la transition a pour vice-président Assimi Goïta, chef du comité national pour le salut du peuple (CNSP), la junte au pouvoir depuis le putsch. Le colonel Goïta est appelé à remplacer le président de transition en cas d’incapacité de ce dernier. C’est Assimi Goïta qui annoncé le choix opéré par un collège d’une quinzaine de membres.

Réaction attendue de la Cédéao

La communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) avait lancé un ultimatum aux militaires au pouvoir. Le CNSP devait proposer au plus tard mardi (22.09.20) les noms des dirigeants de la transition. L’organisation sous-régionale a insisté sur des dirigeants civils à la tête du Mali. Elle a imposé des sanctions au Mali. Ces sanctions doivent être levées aussitôt que les dirigeants de transitions ont été choisis. Le médiateur de la Cédéao doit se rendre cette semaine au Mali.

Les dossiers sur la table du président de transition

Le président de la transition doit, à la fin de son mandat, organiser une élection présidentielle. Celui écourté du président Ibrahim Boubacar Kéita devait s’achever en 2023.

Autre dossier qui devrait préoccuper le nouveau président de la transition, c’est l’accord de paix d’Alger. Mais Bah Ndaw est réputé hostile à cet accord. Le nouveau président « est à l’image de bon nombre de Maliens aujourd’hui qui estiment que l’accord de paix en l’état n’est pas applicable parce qu’il contient des germes de la partition du pays », constate Etienne Fakaba Cissoko, professeur d’université et ancien conseiller à la présidence malienne. Selon l’enseignant, la modification de l’accord d’Alger est indispensable.

DW

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